Belle augmentation après un « coup de mou » !

Le 06/05/2024 à 9:55

On parle beaucoup d’innovation et de la nécessité de faire évoluer aussi bien les produits que les façons de faire. Une démarche qui passe inévitablement par la protection de la propriété intellectuelle. Ainsi, le dernier palmarès des déposants de brevets de l’INPI est-il intéressant à regarder.

L’INPI a récemment publié l’édition 2023 du palmarès des déposants de brevets. Cette année, sur le podium des organisations qui investissent le plus dans l’innovation, Stellantis, Safran et le groupe Valeo arrivent en tête. Autre fait marquant, dix organismes de recherche publics et deux entreprises de taille intermédiaire sont présents dans le Top 50. La « mobilité » est la filière d’innovation dominante parmi les cinquante premiers déposants.

Retour à la progression

« En 2023, les demandes de brevets ont connu une hausse historique de 5,6 %. C’est une bonne nouvelle. L’édition 2023 du palmarès des déposants de brevets en France montre que la concentration des dépôts reste forte et souligne la capacité d’innovation importante de nos champions nationaux, commente Pascal Faure, directeur général de l’INPI. Deux multinationales se distinguent en tête du classement, avec plus de 1 000 demandes de brevets déposées pour chacune, Stellantis et Safran. Le constructeur automobile Stellantis, à la première place, représente à lui seul 10 % des demandes de brevets déposées à l’INPI en 2023. Ces résultats témoignent aussi de la confiance des entreprises dans la solidité du brevet français, objectif majeur de la loi Pacte. Le brevet français offre les mêmes qualités et la même robustesse que ceux d'autres grands pays industriels. En outre, la présence de 12 entreprises étrangères parmi les 25 premiers titulaires de brevets en France souligne l’attrait de notre marché pour les acteurs internationaux. Ce sont des signaux positifs qui renforcent le positionnement de la France sur la scène mondiale de l'innovation. »

Pour commencer, on constate que les entreprises du secteur de la mobilité (principalement dans l’automobile) qui avait réduit de manière importante le nombre de leurs demandes de brevets – à l’image de Valeo (1 355 demandes en 2018 et 543 en 2022), PSA (1 239 demandes en 2020, contre 924 pour Stellantis en 2022) et Renault (483 demandes en 2020 et 344 en 2022) – reprennent des couleurs en 2023 avec 1 542 demandes pour Stellantis, 681 pour Valeo et 534 pour Renault. On constate d’ailleurs le même phénomène dans d’autres secteurs plus ou moins marqués, et ce, de manière plus ou moins décalée dans le temps, de sorte que la formidable hausse de 5,6 % de demandes est en partie à minorer du fait d’un décalage des projets qui ont été impactés par la période Covid.

Une répartition très inégale

La recherche publique est en bonne place avec dix établissements de recherche et d’enseignement supérieur présents dans le Top 50, soit un déposant sur cinq. Deux d’entre eux sont situés dans les 10 premières places du classement à des rangs très honorables :
- le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) se place au 4e rang avec 633 brevets déposés ;
- le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) se situe au 7e rang avec 365 brevets déposés.

Les principales filières d’innovation dans lesquelles s’illustrent les cinquante premiers déposants de brevets à l’INPI en 2023 sont, en premier lieu, la filière de la « mobilité », qui concerne 24 entreprises, constructeurs et/ou équipementiers pour l’aéronautique et/ou les transports terrestres ou maritimes (46 %). Elle est suivie par la filière de « l’énergie », impliquant des fournisseurs d’énergie ou de solution de gestion d’énergie (12 %), et par la filière « numérique et télécoms » (10 %). Vient ensuite la filière « santé, cosmétique, chimie » avec 8 % des demandes.

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