Le SCMF (Syndicat de la Construction Métallique de France) confirme la mobilisation de l’ensemble de la filière en signant une belle affluence lors de son colloque annuel organisé le 25 novembre, au siège de la FFB (Fédération Française du Bâtiment). Une matinée d’échanges qui incarne pleinement l’ambition du SCMF : faire de l’acier un levier stratégique pour la souveraineté industrielle nationale, la compétitivité et la transition du secteur de la construction.
Cet événement, fédérateur de tous les acteurs de la chaîne de valeur de l’acier (fabricants, constructeurs métalliques, fédérations et organisations professionnelles, donneurs d’ordre, architectes…), a notamment permis d’interpeller les décideurs. Autre ambition de cette matinée d’échanges, la confirmation de la place primordiale de la construction métallique dans l’avenir industriel de la France face aux grands bouleversements industriels, environnementaux et économiques actuels.
Un colloque pour de multiples ambitions
En introduction, Emmanuel de Laage, président du SCMF, a rappelé que ce colloque est né d’une conviction : « La construction métallique est un pilier stratégique de notre souveraineté industrielle et territoriale. Dans un monde fragmenté, traversé par des tensions géopolitiques, une concurrence internationale féroce et un impératif de décarbonation majeur, notre filière prend la parole pour assumer notre ambition : faire entendre une voix collective, claire, exigeante et responsable. » Et de poursuivre : « La construction métallique représente des milliers d’emplois, des savoir-faire uniques, une capacité d’innovation et un ancrage territorial sans équivalent. La construction métallique est omniprésente : des bâtiments industriels et logistiques en passant par les équipements publics, qu’il s’agisse de constructions neuves comme de reconstructions ou réhabilitations, elle incarne l’innovation architecturale et répond aux objectifs de transition bas carbone. »
Des tables rondes riches d’enseignements
Après ces discours d’ouverture, le colloque s’est ensuite structuré en deux grands temps forts articulés autour de tables rondes. La première, axée filière/donneurs d’ordres, avait pour thématique « Unir nos forces : vers une ambition acier partagée pour la souveraineté industrielle et territoriale ». Elle a mis en lumière des prises de parole instructives et engagées entre Thierry Crosnier (DG de Baudin Chateauneuf), Bruno Jacquemin (directeur général A3M, représentant aussi l’UIMM), Christophe Bonhomme (président de Bonhomme Bâtiment et représentant de la FFB) et Fabien Gantois (vice-président du CNOA, le Conseil National de l’Ordre des Architectes). La seconde table ronde a mis en exergue les perspectives politiques en abordant la thématique « Construction métallique et ambition acier : enjeux et opportunités politiques au service d’une souveraineté industrielle renouvelée ». Une table ronde constructive qui s’est illustrée par les témoignages de Clarisse Maillet (présidente CPME 71), Roger Briand (vice-président de Briand), Benjamin Frugier (directeur général de la Fédération des Industries Mécaniques). Soulignons aussi un temps fort très apprécié de l’auditoire avec le plaidoyer de Roger Briand, ancien président du SCMF, en faveur de la souveraineté française et européenne.
Un ministre fait le déplacement
Enfin, notons que Sébastien Martin, ministre délégué chargé de l’Industrie, a réalisé la conclusion de ce colloque. Une prise de parole très attendue confirmant la place essentielle de la filière construction métallique dans les priorités industrielles nationales.
Hervé Gastaud, le délégué général du SCMF, a ensuite éclairé les trois objectifs de cette matinée, illustrant toute la dynamique du projet stratégique du SCMF : France Métallique. Si le premier se base sur le besoin du partage d’un diagnostic au travers des chiffres de l’acier en France, des données de l’industrie française de la construction métallique ainsi qu’un état des lieux des compétences et formations, le deuxième se cristallise par la volonté de mettre autour de la table l’ensemble de la chaîne de valeur avec une ambition, un langage et un agenda communs. Le troisième objectif est de faire émerger une ambition politique collective puisque « la question n’est plus seulement technique, elle concerne la compétitivité, la souveraineté, la régulation internationale ainsi qu’une vision industrielle de la France et de l’Europe ».
